Web 2.0 : Explication 1.0
2006 fut clairement l’année du web
2.0 mais tandis que cette notion reste encore flou pour beaucoup
d’internautes, les applications 2.0 ne cessent de se multiplier. Il est
donc de bon ton de faire un petit récapitulatif de ce qu’il se fait de
mieux en terme d’applications et voir qu’elles sont leurs valeurs
ajoutées, qu’est ce qu’elles apportent et en quoi elles vont changer
notre façon de naviguer.
Mais avant d’aller plus loin, qu’est ce que le web 2.0 ?
C’est
tout simplement la prise de pouvoirs des internautes sur la toile car
ils peuvent : Annoter, commenter, écrire, partager, personnaliser, …
et deviennent donc des "consoacteurs".
Classons les applications
en 4 usages distincts afin de mieux comprendre les nouveautés qui
apparaissent sur la toile : Les sites de partages, les réseaux sociaux,
les outils collaboratifs, la personnalisation des médias.
1. Les sites de partages
Les
applications les plus courantes touchent les vidéos, les photos et la
musique. Nous ne sommes pas ici pour énumérer toutes les applications de
chacun des usages (ce serait d’ailleurs presque impossible) mais
insister sur celles qui ont le plus de force sur Internet :
– Vidéos : YouTube est le leader du partage vidéos devant Dailymotion et
Google Vidéo. Les services sont quasi identiques, ils permettent une
publication simplifiée de programmes (non pas que des séries !!!) et une participation des internautes
(commentaires, notes, …). La technologie aidant, nous voyons apparaître des sites de vidéos plein écran (vpod.tv), certains dans une qualité divx (Stage6) à faire pâlir certains films trainant sur certains réseaux d’échanges p2p. Certains sites proposent même une rémunération pour les vidéos les plus vues (Revver, Metacafe).
–
Photos : Pour le partage des photos Flickr (qui appartient à Yahoo) est le leader incontesté
(même si Picasa de Google rattrape son retard). Cette application
permet d’importer toutes vos photos sur un compte Flickr, vous pouvez
alors les étiqueter (tagger en anglais) avec par exemple : famille, vacances,
…, créer des albums et les partager soit avec le monde entier soit
seulement avec vos amis. Si vous êtes doués, peut être que vous vous ferez repéré. Le tout est pensé dans un univers fort intuitif. Flickr
a même créer un mashup (pas de panique, il s’agît juste d’un mélange de deux
technologies comme Google Maps qui est un mashup de Mappy et Google
Earth). Ici c’est un mix de Yahoo Maps et Flickr qui permet de déposer
une photo sur une carte du monde ou une rue de Paris par exemple pour préciser
le lieu du shoot. Bien pensé …
– Musique : Le partage de
musique est plus délicat avec tous les problèmes de téléchargements que
l’on connaît. Deux sites sortent quand même du lot : Le premier est
Radio Blog Club qui permet d’écouter (quasiment) toutes les chansons que vous
désirez ou bien de choisir les playlists des utilisateurs. Il s’agît donc d’une radio
personnelle qui utilise les chansons mis en ligne par les internautes.
Profitons en avant une éventuelle fermeture.
Le second site est LastFM
qui nécessite de télécharger un petit logiciel. LastFM permet d’écouter
30 secondes de n’importe quel artiste mais là où l’application se
distingue c’est dans le "scrobbling". Sous ce nom compliqué, il s’agit
en fait d’une petite application qui s’installe de manière invisible sur votre
lecteur mp3 préféré (itunes, winamp, windows media, foobar2000…) et qui scanne ce que
vous écoutez afin de vous proposer des radios (composées des titres des
utilisateurs LastFM) qui correspondent à vos styles musicaux.
2. Les réseaux sociaux (social networking)
Quand
on parle de réseaux sociaux, on pense instinctivement à MySpace.
Récemment, Facebook a commencé également à gagner en popularité depuis
que le réseau s’est ouvert au grand public.
Les deux réseaux
permettent plus ou moins la même chose : partage de vidéos, de musiques et
de photos. Ils se différencient toutefois sur deux points : les utilisateurs de
MySpace sont soit des musiciens qui utilisent ce réseau pour
promouvoir leur groupe ou être au contact de leur public, soit des adolescents américains pour qui être sur Myspace est presque obligatoire pour ne pas se sentir à l’écart (hype quand tu nous tiens). En Europe le public est plus agé et concerne les jeunes adultes. Pour info MySpace c’est quand même plus de 160 millions d’utilisateurs.
Facebook, lui à obtenu les suffrages d’un public
plus âgé (étudiants) et d’une organisation des pages moins fouillis que
MySpace dont c’est le grand inconvénient. Pour vraiment comprendre les réseaux sociaux, il faut s’y essayer car c’est là qu’on y trouvera un
réel intérêt (la principale critique émise envers les "social networking" étant leur réelle utilité).
Toutefois
il existe d’autres types de réseaux sociaux qui sont adaptés au monde professionnel.Chauvinisme oblige (pour une fois qu’on est premier) le leader européen est français, il se
nomme Viadeo (ex : Viaduc) et compte plus d’un millions de membres,
on pourrait considérer Viadeo comme une version améliorée de Monster qui permet pour l’entreprise de
repérer des candidats potentiels en consultant leur profil qui se veut
ultra détaillé et pour les utilisateurs de consulter des annonces, de
nouer des contacts, de créer des liens auprès de RH … Attention toutefois car certains services proposés sont payants. Au niveau mondial, le leader absolu est le réseau Linkedin (9 millions d’utilisateurs).
3. Les outils collaboratifs (social bookmarking)
Vous
avez tous des favoris, signets, marques pages (l’appellation varie selon votre navigateur) sur votre bureau et/ou sur votre ordi perso. Mais au final, retrouvez vous vraiment les infos qui vous intéressent ? Cette gestion des favoris est un réel casse tête : envoie de liens par mails, échange de favoris … Tout cela reste fastidieux. Les solutions : Del.icio.us,
Bookmarks, Blogmarks, My Web … Ce sont autant de sites ayant le même fonctionnement et qui permettent de stocker des bookmarks (favoris), les
étiquetter, les partager. Prenons l’exemple
de Del.icio.us qui est le service le plus utilisé : Lorsque vous vous
trouvez sur une page web que vous souhaitez conserver ou partager : un
simple clic sur un bouton intégré à votre navigateur et vous stockez votre page en lui indexant un ou plusieurs tags adequat. Tagger doit se faire avec sérieux car cela sera bénéfique lors de futures recherches. Ce genre d’outils devrait à terme être instauré dans les entreprises car elles gagneraient en efficacité de recherche.
Autre
application à forte valeur ajoutée : Digg. Le principe est simple, vous
êtes en train de surfer et repérez une information intéressante,
alors partagez là (Digg this). Quel est le véritable usage de Digg vous demandez vous ? Il est tout simple : Vous
n’avez pas eu le temps de surfer sur tous les sites mais vous souhaitez être à la page de l’informations, faites alors un tour sur Digg qui creuse l’actualité pour vous (Digg = Creuser). Enfin ce sont plutôt les internautes qui votent pour les informations qui leurs semblent pertinentes voire croustillantes. En revanche anglophobes s’abstenir, les infos sont pour la plupart dans la langue de Shakespeare, privilégiez alors Scoopeo.
4. La personnalisation des médias
Wikipédia avait été un des précurseurs en matière de web 2.0 en créant une encyclopédie collective. Wikio est plus récent et agit comme un moteur de recherche d’actualités dont la particularité est de recherche l’actualité à la fois dans les sites de presse mais
également dans les blogs (choisis en
fonction de la qualité des contenus publiés). L’ autre particularité de Wikio est qu’il permet aux internautes de
voter pour les articles qu’ils ont appréciés, à la manière de Digg, ce qui influence
directement le classement des articles, les articles les plus
populaires sont les mieux classés. Le lecteur a aussi la possibilité de
laisser des commentaires ou de publier des articles. Une différence importante avec Digg, Wikio se veut un site réservé à l’actualité.
Le meilleur pour la fin … Si 2005 fut l’année de Del.ici.us, 2006 est définitivement celle de Netvibes. Il s’agit de la première page d’accueil sur mesure du Web 2.0. Ce service offre à chaque utilisateur la possibilité :
- de se créer un espace personnalisé avec les contenus qu’ils aiment : mails, météo, astrologie, bourse, google maps …
- d’assembler les différents flux RSS du Web grâce à une interface très intuitive (rapide définition d’un flux RSS : C’est une sorte de fil des toutes les dernières actualités que met en ligne un site et qui sont reprise sous forme de liste afin que l’internaute puisse choisir vite et bien l’information qu’il a envie de lire).
- d’accèder à son espace à tout moment et depuis n’importe quel ordinateur.
Le tout est entièrement personnalisable et paramétrable. La signature de Netvibes ne peut être plus explicite : re(mix) the web
Netvibes revendique aujourd’hui plus de 5 millions d’utilisateurs et a conclut de nombreux accords avec des groupes de presse afin de leur proposer un portail personnalisé à leur image avec des contenus ayant un rapport avec leur activité : Elle, Les Echos, L’Equipe, 20 minutes, …
Les services 2.0 continuent de fleurir mais ceux qui ont une chance de succès seront ceux qui faciliteront la vie de l’Internaute comme Del.icio.us ou Netvibes.
On pourra conclure en disant que le web 2.0 est là et en même temps qu’il a presque disparu. En effet, je pense qu’il a dépassé le cadre de la curiosité et qu’il est tout simplement devenu Web. L’internaute utilise aujourd’hui MySpace ou Netvibes de manière naturelle, il navigue sur son web où il y croise des amis, publie ses médias personnels et exprime ses opinions. Ce n’est pas pour rien si Times a élu l’internaute comme personnalité de l’année 2006.
Alors tous à vos claviers et à vos souris et partez à la conquête de votre web, de notre web.
N’hésitez surtout pas à réagir, à proposer. Un blog n’est il pas fait pour échanger …