C’est aujourd’hui l’anniversaire du naufrage de l’Erika .
Nous sommes en plein naufrage de l’économie mondiale ; Qu’y a t-il de commun entre ces deux naufrages ?
Pour la France ces deux crises ont en commun la chronique d’une catastrophe annoncée mais non encore perçue ni ressentie.
Pourtant les images sont là. Les écrans du monde montraient en boucle le plongeon de la coque de l’Erika comme ils montrent aujourd’hui le plongeon abyssal des cours de bourse. Mais c’éatit et ce ne sont encore pour l’instant que des images sur des écrans.
Le mazout n’est pas encore sur les plages. Il a fallu attendre plus de 15 jours pour que les premières traces de mazout envahissent les plages.
Les français ne sentent pas encore vraiment les effets de la crise… On verra en 2009…après les fêtes . Les anglais et les américains s’en étonnent eux qui sont touchés de plein fouet depuis plusieurs mois déjà .
La seule différence entre ces deux crises , c’est que cette fois les experst sont tous d’accord la crise sera forte et durable, alors que pour l’Erika jusqu’à la veille de la marée noire il y avait des experts pour expliquer à Total notamment que les courants allaient chasser l’or noir de nos côtes.
Ces prédictions positives ont eu un effet néfaste sur la réactivité de Total et sur sa mobilisation. Une meilleure prise en compte du risque réel dès le début de la crise aurait permis à Total de prendre des mesures à l’échelle de la catastrophe annoncée.
Denis Gancel