C’est au moment des crises que se révèlent les tempéraments de combattants. Ceux qui savent encaisser, résister et … se battre. Qui seront les Churchill et les de Gaulle de la nouvelle économie , issue de la crise ?

L’économie financière avait inventé le manager jetable. Celui qui ne s’use que si on s’en sert pour faire cracher la bête de trimestre en trimestre, par tout moyen.

Dans cette course folle aux performances, le capitalisme familiale a retrouvé des couleurs . Les BFM awards ne viennent ils pas de récompenser deux grandes marques connues mondialement : Longchamps et Urgo, détenues par deux grandes familles inconnues mondialement les Poux et les Cassegrain…

Le modèle de leadership venu des Etats Unis dans les années 80, a cru que l’on pouvait remplacer les capitaines d’industries « ty coon » de l’après guerre qui avaient tourné le dos à la bourse après la faillite de 1929, par des intentants dociles et interchangeables, manipulés par les analystes, les agences de notations et … les cours de bourse.

On a cru qu’on pouvait remplacer l’intuitue personae, la vision d’un homme ou d’une femme, le leadership par des valeurs prémachées à consommer sans modération, partout dans tous les pays du monde, par de beaux principes et de belles méthodes qui sont encore dans les rayonnages des boutiques de gares et d’aéroport …

La crise va nous faire découvrir de nouveaux leaders dont le courage et l’endurance sera la vertu cardinale.

Le mot autorité a la même racine que le mot auteur.

Les nouveaux leaders issus de la crise seront les auteurs d’un nouveau projet pour les entreprises mondiales. Ils auront à définir une les contours d’une nouvelle éthique des affaires, d’un nouveau management respectueux de la diversité culturelle, d’un nouveau rapport à l’investissement de long terme, et d’un nouveau mode de relation sociale.

Denis Gancel