BMW, Mercedes, Audi : comment les marques se répartissent le positionnement « haut de gamme » de l’automobile.
S’appuyant sur ce que l’on peut appeler la légende de la qualité allemande, mélange de robustesse instantanée et de fiabilité dans la durée, ces trois marques expriment des positionnements très différents :
- BMW cultive, depuis plusieurs années, le plaisir de conduire (qu’elle décline actuellement en publicité avec « la joie »),
- Audi vient de modifier son logo pour renforcer « l’avance par la technologie »,
- Mercedes se relance avec Das Beste oder nichts (le meilleur sinon rien).
L’avantage du plaisir, c’est qu’on peut le réinventer à l’infini et surtout selon le contexte ou les tendances du moment. L’exigence de l’avance par la technologie, c’est qu’elle demande à être nourrie en permanence et c’est une enfant vorace – du moins pour ceux qui croient à cette promesse, car comme le dit l’aphorisme « les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent ». Mais Audi, réalisant à elle seule presque la moitié des profits du groupe Volkswagen – « voiture du peuple » rappelons-le – et ayant dépassé Mercedes en nombre d’unités vendues, peut se le permettre. Quant à être le meilleur – ou rien – ça passe ou ça casse : soit je m’identifie à ce superlatif absolu (le meilleur n’est pas mieux – ce qui est relatif -, ni même au-dessus, il existe par lui-même absolument) ; soit j’y vois avant tout de l’arrogance (ce qui peut aussi plaire).
Gabriel Bruckler Directeur W Brand Consulting