Marque Bretagne: un excès du marqueur noir ?
La lancement de la marque Bretagne est un des aspects du projet de développement de la région, au sein de laquelle a été créée une Direction de l’attractivité du territoire et de la communication. Cette direction explique de manière détaillée la politique de marque et met en lignes deux documents(et d’autres tels que des applications avant – après): Le code de marque (pour l’utilisation du logotype et des 7 signes d’expression) et les portraits de la région réalisés dans le cadre des études préalables (presque 900 pages!).
Avant tout, remarquons la dynamique de projet et sa volonté pédagogique. La mécanique du « code » distingue l’utilisation du logotype soumise à accord, et l’utilisation libre des 7 signes d’expression. (Il y aurait matière à discuter les termes employés, la complexité de la structure et les confusions entre les thèmes et le traitement formel.) Parmi ces signes d’expression, figure en bonne place le noir et blanc, « référence immédiate au gwenn-ha-du », à utiliser en rayures, couleur et photos; ce qui donne ceci:
Autant la déclinaison drapeau > logotype peut sembler parfaite, au point que celui-ci pourrait se substituer à celui-là, autant l’application du noir et blanc (me) laisse à désirer. Comme si l’on avait voulu décliner sur la thématique traditionnelle de la pêche à pied une esthétique contemporaine « graphique », qui fait « design » avec un éclairage qui s’inspirerait d’Harcourt ou de Jean Loup Sieff… Pas sûr que la Bretagne s’y retrouve. Cela peut en effet faire voir la Bretagne autrement que par ses clichés, mais avec pour le coup plus de corps que d’âme singulière.
Gabriel Bruckler
W Brand Observer