SNCF: un virage à 180° degrés pour les marques
« Les trains Téoz, Lunéa, Corail et Intercités sont désormais regroupés sous une appellation unique : INTERCITÉS. »
Sans soute faut-il voir là un effet de l’ouverture à la concurrence. En situation de monopole, il était intéressant de présenter une diversité d’offres, propice à la mise en avant des innovations marketing ou de matériels.
Il devient désormais préférable de simplifier le travail du consommateur, en limitant les propositions à deux offres (d’ailleurs non substituables): TGV et Intercités. Mais autant TGV continue de développer une identité propre, autant Intercités se voit dotée d’une identité totalement neutre: par le nom, la typographie et la couleur. La présence de la SNCF est répétée deux fois: en endossement et dans la base line « les trains classiques de la SNCF ». Cette rationalisation est très clairement au service d’une reconquête par la marque SNCF d’un territoire qu’elle avait laissé à ses marque de produits.
Si l’objectif est clair, la stratégie pose question. Pourquoi avoir choisi cette voie de la neutralité, plutôt que d’exploiter la valeur ajoutée d’une marque produit à personnalité « forte »? Car, en forçant le trait, cela revient à un système à deux marques: SNCF et TGV, pour ce qui concerne l’offre nationale. À moins que la modification de la marque TGV ne soit déjà programmée…
Gabriel Bruckler
Directeur W Brand Consulting