La préférence, pardon, la priorité, pardon, le fabriqué en France n’a pas été cette fois privilégiée. La musique de campagne de Nicolas Sarkozy a été enregistrée en Bulgarie !
Concoctée dans le plus grand secret, les musiciens bulgares ne savaient ni pour qui ni pour quoi ils interprétaient cette musique de combat. Voilà l’explication !
Quelle histoire ! On ne parle que de ça alors même que le compositeur est français et, qui plus est, auteur de la musique d’“Une femme d’honneur”, dont le président, téléspectateur attentif, aura sans doute apprécié le parallèle sémantique. L’honneur est bien sauf…

À l’écoute, ce Carmina Burana grand public fout les jetons. Il nous embarque dans une mer chahutée et souligne dans ses accents Orffiens, les dangers qui nous menacent. Le candidat de la vérité a décidé de ne rien nous épargner des risques et de l’avenir sombre qui nous guette. On tangue, on gîte, ça secoue. Aux accents de “sauve qui peut”, le capitaine tient la barre, droit dans ses bottes, et manœuvre à vue. Quel contraste avec la mer d’huile de l’affiche de campagne ! Est-ce le calme qui annonce la tempête ou là tempête qui annonce sa retraite ? La stratégie du recours sera-t-elle gagnante ou précipitera-t-elle le navire par le fond? Ce premier temps de campagne annonce d’autres temps forts que les spin doctors orchestreront savamment. Mouvements après mouvements, chacun interprêtera sa symphonie d’un nouveau monde, plus forte que pianissimo. Une campagne qui, souhaitons-le, ne se gagnera pas aux décibels.

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