Combien de fois n’avons pas été confronté à ce fantasme de créer la marque qui serait comme Nike, la marque qui n’a pas besoin d’afficher son nom pour être reconnue? Un instant seulement certes, car aussitôt suivait l’énumération des éléments qui avaient conduit à ce succès: le nombre de produits vendus, les partenariats, les publicités, le renouvellement des gammes…

A peine neuf ans après sa création, adopte un mec lance une campagne de publicité avec son seul dessin, sans mention du nom. En pleine rue commerçante, c’est de circonstance.

Moralité: adopte un mec confirme que la provocation (mesurée et non nihiliste) reste un facteur de notoriété à fort coefficient à condition évidemment que le signe soit la quintessence du récit de marque. Peu importe d’ailleurs la réalité des échanges, ce qui compte c’est la capacité du signe à alimenter la polémique en s’appuyant sur une représentation signalétique totalement explicite.