LE CONCEPT

Aussi étrange que cela puisse paraître de prime abord, l’énorme campagne de promotion autour du film Deadpool, qui arrivera dans les salles pour la Saint-Valentin, en profite pour faire de la sensibilisation sur le cancer des testicules, mais aussi le cancer du sein. C’est donc dans un spot à l’humour « deadpoolien » que Ryan Reynolds, qui incarne le personnage, nous demande de « nous toucher » pour détecter d’éventuelles anomalies et en parler à notre médecin, tout en faisant rouler des boules de billards entre ses doigts dans un mouvement des plus suggestifs. Un second spot voit le personnage introduire une vidéo qui explique comment détecter un cancer du sein.

L’ORIGINALITÉ

Depuis le début de sa promotion, la Fox utilise à la perfection la singularité de son personnage qui a pour habitude de briser le 4ème mur quand bon lui semble. Entre affichage parodique qui fait passer Deadpool pour un film romantique de la Saint-Valentin et spot publicitaire montrant l’anti-héro insulter les Australiens (le personnage de Wolverine est incarné par Jackman, un australien), le studio a adopté une stratégie de communication basée sur la personnalité même du personnage. Mais pourquoi un tel mélange des genres ? Car oui, il s’agit bien de spots promotionnels, du moins en partie puisque le début de chaque vidéo nous rappelle la date de sortie américaine. Mais c’est justement ce caractère si particulier du personnage qui permet au studio de prendre position sur un sujet grave avec autant de légèreté et de signer une campagne finalement très intelligente. En rebondissant sur une phrase déjà culte des premières bandes-annonces, la Fox profite de la notoriété de Deadpool et de Reynolds (c’est l’acteur lui même qui diffuse les contenus) pour sensibiliser les hommes de 15-35 ans, les plus touchés par ce type de cancer mais également le public cible du film.